Les astérisques dans les fiches renvoient à des notions dont la signification est évoquée ci-dessous :
2D : le cinéma d’animation comprend deux grandes familles, la 2D et la 3D. En 2Dimensions, l’animateur travaille sur une surface plane (feuille de papier, cellulo…). La 2D comprend les techniques du dessin animé, l’image de synthèse en 2D, l’écran d’épingles, le sable, les papiers découpés, les silhouettes, le dessin ou peinture sur pellicule.
3D : contrairement à la 2D, en 3Dimensions le travail se fait dans l’espace, réel ou virtuel. Elle comprend les techniques de l’image de synthèse en 3D, les marionnettes animées et la pâte à modeler.
Actors Studio : fondée en 1947, l'Actors Studio est une association new-yorkaise consacrée à l'apprentissage de l’art dramatique. Elle a connu un grand retentissement sous la direction de Lee Strasberg de 1951 à 1982 en formant des acteurs célèbres comme Marlon Brando, Elizabeth Taylor, James Dean ou plus récemment Robert De Niro, Al Pacino ou bien encore Nicole Kidman. S'appuyant sur une recherche psychologique très fouillée quant aux motivations du personnage, sur la mémoire affective de l’interprète ainsi que sur une identification physique et psychologique totale de l'acteur avec son personnage, l’Actors studio a fini par designer plus la méthode d’apprentissage que le lieu fondateur et est devenu une référence mondiale tant pour le cinéma que pour le théâtre.
Animation : équivalent de la réalisation pour le cinéma de prise de vue réelle, mais contrairement à cette dernière, la technique d’enregistrement des images est faite image par image ; les principales familles du cinéma d’animation sont constituées par le dessin animé, les marionnettes animées, la pâte à modeler, la pixillation, l’image de synthèse en 2D et 3D, l’écran d’épingles, le sable, les papiers découpés, les silhouettes, le dessin ou la peinture sur pellicule…
Animateur : réalisateur de film d’animation. Pour le dessin animé et l’image de synthèse, dessinateur chargé de mettre au propre les dessins de base. Sur un court métrage, l’animateur est souvent le réalisateur. Sur un long métrage, le réalisateur dirige les animateurs dont chacun a une tâche spécifique (un personnage particulier, un élément de décor…).
Bande-son : d’un point de vue technique, partie de la pellicule qui comporte les éléments sonores du film. Les bandes-son sont apparues en 1927 avec le premier film sonore, Le chanteur de jazz. D’un point de vue narratif, la bande-son comprend tous les éléments sonores du film : les voix, les bruitages, les sons d’ambiance et la musique.
Burlesque : C’est un genre cinématographique qui trouve ses origines dans la tradition théâtrale de la commedia dell’arte, du cirque et du music-hall, tradition à laquelle il emprunte la pratique de l’improvisation apportant une fraîcheur, une spontanéité et une énergie particulières. Typique de l’ère muette (Charlie Chaplin, Harold Lloyd, Buster Keaton) des années 1910 à 1930, il n'y est pour autant pas cantonné : certains films de Jacques Tati, Pierre Richard ou de Jackie Chan peuvent tout à fait être décrits comme burlesques. Dénué de logique psychologique, jouant sur des chutes, des bagarres, des poursuites, des chocs, le gag repose sur un comique physique et souvent violent qui joue toujours sur les rapports entre le personnage et l’espace qui l’environne.
Cadre : limite du champ visuel enregistré sur le film. Le rectangle qui délimite ce qui est visible sur l'écran. Le hors cadre est ce que l’on ne voit pas sur l’image.
Carton : se dit aussi « intertitre ». C’est un texte filmé (le mot « carton » fait référence au support du texte que l’on filmait aux débuts du cinéma) utilisé pour transcrire les dialogues (dans le cinéma muet) ou pour apporter un supplément d’information à l’image.
Champ / Contre-champ : utilisé au montage, le champ / contrechamp permet de montrer en alternance les deux côtés d’une scène (une scène de dialogue ou un duel par exemple).
Découpage : morcellement de la continuité de la mise en scène en différents plans.
Film catastrophe : Genre cinématographique qui a connu son heure de gloire dans les années 1970 et un retour en grâce au milieu des années 1990. Les films du genre se structurent autour d’un événement d'origine naturelle ou provoqué par l'homme, provoquant des dommages matériels et humains considérables. S’appuyant sur des effets spéciaux spectaculaires et célébrant les valeurs du sacrifice, il est le miroir privilégié des peurs collectives : politiques, environnementales ou millénaristes. On peut citer en exemple les films L'aventure du Poséidon de Ronald Neame (1972), La tour infernale de John Guillermin et Irwin Allen (1974), Independance Day de Roland Emmerich (1996) ou bien encore Titanic de James Cameron (1997).
Film noir : genre cinématographique apparu dans les années quarante et découlant du roman noir (ex. : Le faucon maltais (1941) de John Huston avec Humphrey Bogart, adapté du roman noir éponyme de Dashiell Hammett). Le film noir met en scène un personnage (un détective le plus souvent ou une personne prise malgré elle dans une enquête) embarqué dans des situations où le meurtre, l’infidélité, la trahison, la jalousie, le fatalisme sont les motifs principaux.
Fondu : action d’obscurcir ou d’éclaircir progressivement l’image (« fermeture ») ou de la faire progressivement apparaître (« ouverture »). On dit aussi fondu au noir ou fondu au blanc selon qu’on obscurcit ou éclaircit l’image.
Focale : La distance focale est une mesure optique qui permet de qualifier les objectifs photographiques utilisés sur les caméras. On distingue souvent les courtes focales (grand angle) et les longues focales (téléobjectif). L'effet de la courte focale est d’embrasser une vaste portion du champ visuel. Elle permet ainsi un cadrage large d'objets rapprochés dont on ne peut pas s'éloigner ou de filmer un paysage dans son ensemble sous la forme d'un panorama. L'effet de la longue focale est inverse. Elle rapproche les objets ou, plus précisément, permet un cadrage beaucoup plus serré en limitant le champ visuel.
Fondu enchaîné : surimpression d’une fermeture et d’une ouverture en fondu, ayant pour effet de faire disparaître une image et de faire apparaître simultanément la suivante.
Gros plan : focalisation sur une partie d’un objet ou d’un personnage (ex. : visage, main...).
Mickey-mousing : C’est une technique de composition par laquelle le compositeur de la musique du film souligne très précisément chaque action du film : le moindre évènement à l’image est illustré par de la musique ou des bruitages. Cette dénomination est un hommage au style musical des dessins animés de Mickey Mouse du réalisateur américain Walt Disney.
Mixage : mélange et équilibrage, en auditorium (studio d’enregistrement), des différentes bandes-son (paroles, musiques, bruits).
Montage : opération consistant à assembler les plans bout à bout et à en affiner les raccords.
Oscar : Ce sont les récompenses cinématographiques attribuées annuellement depuis 1929 à Los Angeles par l’académie américaine des arts et sciences du cinéma. Elles distinguent les meilleurs films réalisés dans l’année écoulée dans les différentes catégories professionnelles de la production cinématographique (réalisateurs, scénaristes, monteurs, chefs opérateurs…).
Ouverture à l’iris : équivalent d’une ouverture au noir (cf. Fondu), mais opéré par un diaphragme dont on voit le cercle s’agrandir progressivement à partir du centre ou d’un point de l’image. Très utilisé dans le cinéma muet, en particulier chez Chaplin.
Panoramique : mouvement de rotation de la caméra autour de son axe.
Photogramme : le cinéma filme à la vitesse de 24 images par seconde ; dans une seconde, il y a donc 24 images donc 24 photogrammes.
Plan : prise de vue sans interruption, c’est l'unité de base du langage cinématographique. Différents plans sont associés au montage pour constituer une séquence.
On distingue :
Le plan rapproché : plan cadrant les personnages au niveau de la taille ou de la poitrine.
Le plan général : plan qui situe l’action en cadrant les personnages avec le décor dans lequel ils se situent.
La plongée : procédé qui consiste à filmer un plan du haut vers le bas (le contraire est la contre-plongée).
Plan-séquence : C’est une séquence filmée en un seul plan et donc sans montage. Son amplitude est variable et peut aller de plusieurs dizaines de secondes à quelques minutes, la limite technique au cinéma étant celle de la durée d'une bobine, soit approximativement 10 minutes. Le film d’Alfred Hitchcock La corde (1948) est ainsi composé uniquement de plans-séquences de 10 minutes. Avec le numérique la donne a changé et on a pu voir des plans séquence s’étalant sur plus d’une heure comme, par exemple, le film d’Alexandre Sokourov L’arche russe (2002) qui est constitué d’un unique plan-séquence de 96 minutes. Certains cinéastes en ont fait leur marque de fabrique comme Orson Welles, Mikhaïl Kalatozov, Theo Angelopoulos ou bien encore Alfonso Cuaron.
Postproduction : C’est la dernière étape de la production d’un film, réalisée suite au tournage. Elle comprend le montage image et son, le mixage, l’étalonnage (qui consiste à harmoniser les niveaux lumineux, les contrastes et les couleurs des différents plans constituant le film) ainsi que tout le travail d’addition d’effets spéciaux numériques.
Raccord : façon de faire se succéder deux plans au montage.
1. Raccord de plans : mode de liaison entre deux plans successifs visant à préserver l'impression de continuité malgré la coupe entre ces deux plans. L'effet de raccord est généralement prévu à la prise de vue et travaillé au montage, par exemple raccord dans le mouvement, le regard, sur la lumière, la couleur, la composition de l'image, du décor, sur le son…
2. Raccord dans l'axe : montage de deux plans successifs filmés dans le même axe, mais à des distances différentes du sujet.
3. Plan raccord : plan bref tourné en supplément pour assurer la continuité entre deux plans difficilement raccordables.
4. Faux raccord : effet de discontinuité obtenu par la mise en évidence, délibérée ou non, d'un changement de plan.
Road-movie : Genre cinématographique qui se traduit littéralement par « film sur la route ». Le road movie est intimement lié à l'idée du rêve américain et c’est sans doute pourquoi les films qui ont marqué le genre ont été produits aux États-Unis (ex : Easy Rider de Dennis Hopper, 1969 ; Paris, Texas de Wim Wenders, 1984 ; Un monde parfait de Clint Eastwood, 1993). Le lieu de l'action est la route elle-même, elle est même le moteur de l'action. Les road movies nous présentent souvent une quête initiatique des personnages, qui vont grandir au fil de leurs rencontres et de leurs expériences et devenir « adulte ». La route peut être vue comme une métaphore de la vie, avec le temps qui file, la croisée des chemins ou les voies sans issue, un lieu propice à l'errance, à l'exil ou à l’exercice de la liberté.
Septième art : expression proposée en 1919 par Ricciotto Canudo pour désigner l'art cinématographique et faisant référence à la classification des arts proposée par Hegel dans son Esthétique qui distinguait l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique, la danse et la poésie.
Séquence : série de plans continus qui forment une unité narrative. Équivalent du chapitre en littérature.
Série Z : Appellation populaire pour des films de faible qualité artistique, bénéficiant généralement de très petits budgets. Cette expression fait référence à la série B qui désigne les films produits par les studios hollywoodiens avec des budgets réduits, sans star et destinés à une distribution sans campagne publicitaire. La série B relève généralement du cinéma de genre et, contrairement à la série Z, n’est pas nécessairement mauvaise. Elle a même permis à certains cinéastes, par exemple Jacques Tourneur, de développer une véritable œuvre dans une relative liberté.
Son diégétique : Son faisant partie de l'action, de l’univers construit par la narration, et pouvant donc être entendu par les personnages du film. On parle par opposition de musique extradiégétique, musique que seuls les spectateurs perçoivent.
Split screen : Anglicisme traduit en français par écran divisé, est un effet consistant à diviser l'écran en plusieurs parties. Chacune de ces parties présente des images distinctes : plusieurs scènes différentes, ou bien plusieurs perspectives différentes d'une même scène. Dans ce dernier cas, il permet d’avoir simultanément plusieurs points de vue (dans les deux sens de l’expression) sur un événement. C’est une technique de narration qui a été popularisée par les films du réalisateur américain Brian de Palma (ex. : Phantom of the Paradise, 1974)
Teaser : anglicisme désignant un court film publicitaire visant à susciter la curiosité et à créer une attente du public.
Travelling : déplacement, en général sur des rails, de la caméra. Il peut être tout aussi bien avant, arrière, latéral, circulaire ou panoté (dans ce cas précis, le mouvement de la caméra est couplé avec un panoramique).
Voix off : Procédé de narration qui consiste à intégrer sur la bande-son une voix qui n’appartient pas à l’action qui nous est présentée à l’écran. C’est souvent la voix du narrateur (ex : Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, Jean-pierre Jeunet, 2001)
Zoom : Objectif à focale variable. Également appelé « travelling optique ». Un zoom permet d'obtenir rapidement le cadrage large ou serré que l'on souhaite depuis l'endroit où l'on est. Un zoom avant permettra ainsi de resserrer le cadre quand un zoom arrière l’élargira.
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