L’impact de la lecture sur la production écrite :
La lecture des textes favorise et motive l’apprenant à mieux écrire et de lui fournir des
techniques et des qualités louables d’analyse et de compréhension des textes sources pour
qu’il puissent réussir à produire un texte cible performant. Yves Reuter a mis l’accent sur
cette idée :
« Contribuer à donner l’envie d’écrire par des textes qui plaisent, qui intéressent : dans ce cas, l’important est le choix des textes, leurs diversités, leurs pertinences par apport aux scripteurs potentiels ; » .
« Contribuer à fournir des matériaux utiles pour écrire (thèmes, techniques…) soit par l’imprégnation (« nourrir » avec des textes choisis en fonction des projets ou susceptibles de les susciter), soit par l’analyse (de textes réussis ou non, de discours d’experts expliquant leur façon d’écrire…) ; »
.
Selon Gruca Isabelle
« L’articulation lecture-écriture, grâce à un jeu de va- et- vient entre le texte source et texte à produire, permet d’abord de développer des qualités d’analyse du texte, puisqu’il s’agit, dans un premier temps, de percevoir, d’observer et de comprendre les mécanismes mis en œuvre sans chercher à étudier l’extrait dans le détail, ni à l’écraser par des consignes métalinguistiques ou méta-narratives » .
Etant donné que la lecture et l’écriture sont deux activités indépendantes, l’analyse des
programmes scolaires montre que les deux s’accomplissent réciproquement,
nous ne pouvons pas élaborer une activité scripturale sans passer par une activité lecturale.
D’après J.P Quq
« La mobilisation des compétences scripturales de l’apprenant peut être favorisée par l’articulation lecture-écriture : compréhension et production gagnent à être imbriquées et l’une peut servir de tremplin à l’autre même si la compréhension pourrait être comme une condition préalable à la production écrite »
.
La production d’un écrit appartenant à un genre donné implique que les apprenants
doivent se familiariser avec ce type d’écrit, les éléments travaillés dans la séance de
lecture permettent aux scripteurs d’investir leurs acquis à travers les textes lus afin de
rédiger un texte répond aux normes du type demandé. J.mourey montre que :
« Le travail d’écriture faisant suite au travail de lecture, n’est pas conçu comme un travail d’imitation. Il a pour objectif de permettre à l’élève de s’approprier en les utilisant, des procédés, des matrices d’écriture »
. C. Garcia-Debane explique que :
« Les lectures pourvoient les rédacteurs en modèles de fonctionnement textuel qui constituent autant de guidage pour les productions écrites. C’est pour cela que […] les travaux didactiques encouragent à favoriser les interactions entre lecture et écriture, par la lecture et la confrontation de textes sociaux littéraires ou non littéraires, en vue d’aider les élèves à dégager invariants et variations pour un type d’écrit (régle de jeu, éditorial, reportage…) ou un genre textuel (nouvelle fantastique, fable, légende…) »
Rédigé par Zakaria. D